Cérémonie du 8 Mai à Servian (34)

Servian, le 8 mai 2025 — Une cérémonie commémorative empreinte d’émotion s’est tenue à Servian, en présence de plusieurs figures politiques régionales. Parmi les personnalités présentes : Franck Manogil, conseiller régional et représentant du mouvement IDL pour le Languedoc-Roussillon ; Jacques Razat, représentant IDL pour le Midi-Pyrénées ; et Jean-Christophe Cazorla, responsable IDL pour le bassin de Thau et délégué aux élections en Occitanie, ainsi que Rémy Ruiz membre du bureau IDL de Sète.

Le maire de Servian, accompagné de deux conseillers départementaux, a rendu hommage aux valeurs de mémoire et de transmission, au cœur de cette journée de commémoration.

« En ces temps incertains, se souvenir ensemble, c’est aussi construire une conscience commune pour l’avenir », a déclaré Franck Manogil, saluant la mobilisation citoyenne et l’engagement local.

 

Ci-joint le discours de Franck Manogil.

Monsieur le Conseiller Départemental,

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les élus

Mesdames et Messieurs les représentants des autorités et des

associations,

Mesdames et Messieurs,

 

Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour rendre hommage à ceux qui, dans les heures les plus difficiles de notre histoire, ont tenu bon. Ceux qui ont fait le choix du courage, parfois dans le silence, souvent dans l’ombre, toujours avec la France au cœur.

Le 8 mai 1945 n’est pas seulement la date d’une victoire militaire. C’est la preuve qu’une nation peut renaître lorsque ses enfants refusent de plier. Ce jour-là, le courage l’a emporté sur la peur, la fidélité sur la résignation, l’honneur sur l’oubli.

Mais que reste-t-il aujourd’hui de cet esprit de résistance ? Avons-nous encore cette force morale qui pousse à se lever quand tout invite à baisser les bras ? Cette force intérieure qui préfère l’inconfort de la vérité à la facilité du renoncement ?

Notre époque a, plus que jamais, besoin de courage. Car une autre guerre, plus insidieuse, se joue aujourd’hui – non sur les champs de bataille, mais dans les esprits : guerre contre la mémoire, guerre contre l’héritage, guerre contre tout ce qui constitue le socle d’un peuple.

 

Ce que nous voyons trop souvent chez nos dirigeants, c’est l’inverse du courage : c’est le calcul, la prudence de carrière, la soumission à l’air du temps. On confond gouverner avec gérer. Résister avec s’excuser.Le courage, c’est de nommer les choses quand il serait plus simple de se taire. Le courage c’est rester debout et ne jamais baisser la tête. Le courage, c’est défendre sans trembler ce qui fait de nous un peuple : nos valeurs, notre histoire, notre civilisation.

Les générations de la guerre nous ont transmis autre chose qu’un pays : elles nous ont transmis une exigence. Celle de mériter ce que l’on reçoit.

Celle de ne pas galvauder ce pour quoi d’autres sont morts.

Le renoncement n’a jamais bâti une seule cathédrale, ni sauvé une seule patrie. Nous leur devons mieux que des fleurs autour de monuments aux morts. Nous leur devons de tenir bon à notre tour. Le courage n’est pas une vertu d’hier. C’est une nécessité pour aujourd’hui et pour demain.


Alors souvenons-nous et soyons dignes.

Vive la mémoire. Vive la France.